Il est important de déterminer si le cannabis peut être utilisé comme traitement alternatif ou d’appoint pour les utilisateurs d’opioïdes sur ordonnance intermittents et chroniques. Une étude à long terme réalisée dans un cabinet médical californien à permis de mettre en lumière une statistique intéressante : la moitié des patients souffrant de lombalgie ont arrêté leur consommation d’opioïdes grâce au cannabis.

Dans ce  entre de pratique médicale du cannabis à centre unique en Californie, un total de 180 patients qui avaient une plainte principale de lombalgie ont été identifiés. Sur ces derniers, 61 ont été sélectionnés car ils utilisaient des opioïdes sur ordonnance. Des recommandations sur le cannabis ont été fournies aux patients afin d’atténuer leurs douleurs lombaires.

Nous avons constaté que 50,8% étaient capables d’arrêter toute utilisation d’opioïdes, ce qui a pris une médiane de 6,4 ans, après avoir exclu deux patients qui avaient abandonné les opioïdes en utilisant des agonistes opioïdes.

Pour les 29 patients (47,5%) qui n’ont pas arrêté les opioïdes, 9 (31%) ont pu réduire leur consommation d’opioïdes, 3 (10%) ont conservé le même niveau de référence et 17 (59%) ont augmenté leur utilisation.

Quarante-huit pour cent des patients pensaient subjectivement que le cannabis les avait aidés à réduire leur consommation d’opioïdes, mais ce sentiment ne prédisait pas qui avait réellement arrêté la consommation d’opioïdes.

Aucune variable ne prédisait qui a arrêté les opioïdes, sauf que ceux qui ont consommé des doses plus élevées de cannabis étaient plus susceptibles d’arrêter, ce qui suggère que certains patients pourraient être en mesure d’arrêter les opioïdes en utilisant du cannabis, en particulier ceux qui sont dosés à des niveaux plus élevés.

Les auteurs concluent :

Dans cette étude observationnelle à long terme, la consommation de cannabis a fonctionné comme alternative aux opioïdes sur ordonnance chez un peu plus de la moitié des patients souffrant de lombalgie et comme complément pour diminuer la consommation chez certains utilisateurs chroniques d’opioïdes.